



Le principal attrait de Pierrefonds est son Château, construit de 1390 à 1400 par Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI, et dont la restauration fut entreprise en 1858 par Viollet-le-Duc, à l'instigation et aux frais de l'empereur Napoléon III, et achevé vers 1875.
Antérieurement à la construction de ce Château, Pierrefonds avait été, dès le IXe siècle, le siège d'une châtellerie importante et racheté par Philippe-Auguste. Défendu pendant la ligue par un Seigneur de Rieux, il fut assiégé par le Maréchal de Biron et ne tomba qu'en 1595 entre les mains d'Henri IV que par une capitulation payée à beaux deniers.
Devenu, en 1616, un refuge des Mécontents, il fut pris par le Comte d'Angoulême et démantelé en 1617 par les ordres de Richelieu. Depuis cette époque ce ne fut qu'un amas de ruines dans lesquelles les paysans venaient chercher des pierres pour construire leurs habitations.
Vendu comme bien national, Pierrefonds fut racheté en 1813 par Napoléon Ier et incorporé au domaine de la couronne.
La restauration totale de Pierrefonds a été évalué à 5 à 6 millions de Francs à la fin du XIXème siècle.

The principal attraction of Pierrefonds it his Castle, built during the years 1390 - 1400 by Louis d'Orléans, father of King Charles VI. The restauration of this Castle were commenced in 1858 by Viollet-le-Duc, at the request and expense of the emperor Napoleon III, and were finished about 1875.
Previous to the building of this Castle, Pierrefonds had been since the IXth cenrury, the seat of an important castleward and purchased by Philippe-August. Defended during the league by a Lord of Rieux, it was besieged by the Marshal of Biron and only fell into the hands of Henry IV in 1595 by a capitulation pay in gold.
Used in 1616 as one of the refuges of the Malcontents, it was taken by the Count of Angouleme and dismantled in 1617 by the orders of Richelieu. From this time it was only a mass of ruins amongst which the peasants came to search for stones with which to build their homes.
Soul as national estate, Pierrefonds was purchased in 1813 by Napoleon Ist and incorporated with the crown estate.
The total cost of the restauration of Pierrefonds has been estimated at 5 to 6 millions Francs at the end of the XIXth century.

Collation en musique offerte le 7 octobre 1861 au Roi de Prusse Guillaume Ier par l'Empereur et l'Impératrice.
Article paru dans "L'Illustration Journal Universel" du 19 octobre 1861.

Le Château de Pierrefonds avant sa restauration au XIXème.
L'empereur Napoléon III, fréquentant régulièrement la forêt de Compiègne demanda à Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, la restauration du Château de Pierrefonds.
Il en confia la tâche à Eugène Viollet-le-Duc, architecte, qui avait déjà restauré la basilique de Vézelay en 1840. Les restaurations, les plus connues de Violle-le-Duc, sont la cité de Carcassonne, la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1843 avec Jean-Baptiste-Antoine Lassus. Viollet-le-Duc doit beaucoup à cet architecte et historien de l'architecture et des arts décoratifs du Moyen Âge, l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville à Paris est l'œuvre la plus achevée
Les travaux débutèrent en janvier 1858 et continuèrent après sa mort par son gendre Maurice Ouradou (1822-1884) puis par Juste Lisch (1828-1910) qui termina la recontruction en 1885.
Vers 1910 l'impératrice Eugénie visitera incognito (sous le nom de la Comtesse de Pierrefonds) les châteaux de Compiègne et de Pierrefonds.


Photo prise le vendedi 26 mars 1937 dans la cour du château de Pierrefonds.
Établissement d'un échafaudage et d'un treuil par des ouvriers pour le curage du puits situé dans la cour du château.
© Collection personnelle Jean-Claude Lécuru.


Article paru dans l'Oise Matin du 26 Juin 1961
Bureaux du Journal "Le Parisien Libéré - L'Oise-Matin " : 18 rue des trois-Barbeaux Compiègne Tél : 940.21.57 & 940.31.85
Le château de Pierrefonds s'apprête à accueillir les invités du Lions Club de Compiègne.
Les éclairages ont été soigneusement étudiés. Les ogives de pierre blanche prendront vie pour un soir. Les boiseries seront plus chaudes. Le rêve s'alliera à la réalité.
Pour un soir, le château de Pierrefonds ne sera plus un décor pour touristes badauds. Il sera redevenu résidence seigneuriale.
En son puissant château de Pierrefonds, le prince Louis d'Orléans, dans son armure de bronze, accueillera chacun de ses invités.
Le 24 juin à 21 heures, tout aura été disposé pour que le château à l'ombre de ses tours, devienne le rendez-vous de l'élégance.
L'orchestre Pierre Sellin jouera jusqu'à l'aube dans la salle de réception de l'Impératrice dont l'appartement a été mis à la disposition des Lions de Compiègne et de leurs invité.
Cette fête est donnée par le Lions Club de Compiègne au bénéfice des œuvres sociales. C'est pourquoi le Club compte sur ses nombreux amis pour donner à cette soirée tout l'éclat qu'elle mérite. La tenue de soirée est recommandée.
Un parc pour voitures est prévu dans les grandes Lices du château.
Les cartes d'entrée sont remises au prix de 25 NF, chez monsieur Massiou, 17 rue Hurtebise à Compiègne (Télép.: 183).
Retenez votre table.
© Collection personnelle Jean-Claude Lécuru.


De nombreux films ont été tournés au Château de Pierrefonds dont "L'aigle à deux têtes" de Jean Cocteau en 1947, "Le Bossu" d'André Hunebelle en 1959, "Les amours célèbres" de Michel Boisrond en 1961, Le Capitaine Fracasse" de Pierre Gaspard-Huit en 1961, "Les dames galantes" de Jean-Charles Tacchela en 1990, "Les visiteurs 1 & 2" de Jean-Marie Poiré en 1993 et 1998, "L'homme au masque de fer" de Randall Wallace en 1998, "Jeanne d'Arc" de Luc Besson en 1999, "Napoléon" d'Yves Simonneau en 2002, "Les rois maudits'" de Josée Dayan en 2005, "Merlin" la série de la télévision anglaise en 2008, et ce n'est pas fini...
Le Bossu est un film réalisé en 1959 par André Hunebelle avec Jean Marais, Bourvil, Jean Le Poulain, François Chaumette, Paulette Dubost et Sabine Sesselmann. D'après le roman feuilleton de Paul Féval publié en 1857.
"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi"

Bourvil (Passepoil) et Jean Marais (Henri de Lagardère) devant l'entrée du Château de Pierrefonds.

François Chaumette (Philippe de Gonzague) et Sabine Sesselmann (Aurore de Nevers) dans la cour du Château de Pierrefonds.


Depuis la fin des années 80 le train touristique de Pierrefonds propose une promenade légendaire de 4 kilomètres en 30 minutes :
Les bords du lac, le château de Jonval, l'ancienne gare de Pierrefonds-les-Bains, le parc des thermes, le casino, le bois et le pont-levis, le centre ville.


Le Château de Pierrefonds depuis la rue Sabatier au début du XXème siècle.


L'église Saint-Sulpice est une église de style gothique qui associe un chœur avec deux collatéraux du XIIIe siècle.
Le début des travaux remontent aux années 1060, et le chœur de la première église romane devait être achevé au début du XII e siècle.
Durant la première guerre mondiale elle a très endommagèe, le chœur actuel a été reconstruit à l'identique lancée en 1926.
En 1978 l'église Saint-Sulpice a été dotée d'un nouvel orgue remplaçant celui qui avait été offert à Pierrefonds au XIXème siècle par l'Impératrice Eugénie.
L'orgue actuel a été réalisé par la maison Koenig de Sarre-Union. Il s'agit d'un orgue classique français (IV/P 33j) "pur sucre", issu de la droite lignée de celui de Sarre-Union.

De nos jours l'école Secondaire du Prieuré est devenu de nos jours l'institut Charles Quentin du nom de son fondateur en 1947 l'abbé Charles Quentin.



Au début du siècle dernier à gauche du magasin des Comptoirs Français se trouve le coiffeur, les Comptoirs Français changeront plusieurs fois de noms, successivement ils deviendront une succursale "Coop", puis "Félix Potin" et aujourd'hui "Le petit Marché".

A gauche : Le restaurant de la Terrasse deviendra par la suite un magasin de cycles, il redeviendra à nouveau un restaurant "Aux Blés d'Or" et maintenant Le Castello. A l'origine c'était un ancien moulin ! - actuellement situé au 8 rue Michelet.
A Droite : En 1911 devant le restaurant de la Terrasse un bus à impériale, omnibus faisant la ligne Pierrefonds - Compiegne, ce véhicule a été fabriqué dans l'usine de Levallois-Perret "Bayard & Clément" par Adolphe Clément qui sera également maire de Pierrefonds de 1914 à 1919.

Au début du XXème siècle le restaurant de la Terrasse avait succédé au Café du Lac.

Le magasin de Cycles et Automobiles de monsieur Lucien Ferté (tél : 49).


De gauche à droite la Boucherie Leclerc et le Chalet du Lac tenu par monsieur Champagne.

Photo prise en 1966 depuis du lac avec une vue sur les commerces et le château de Pierrefonds.
Le lac de Pierrefonds est traversé par le Ru de Berne. Des eaux thermales, ferrugineuses et sulfureuses, y étaient autrefois exploitées dans un établissement thermal aujourd'hui fermé.
La saison thermale s'étalait du 1er Juin au 1er octobre.
"La source sulfureuse est légèrement excitante de la circulation. Analogue à celle d'Enghien-les-Bains, elle est employée dans les affections des voie aériennes, soit catarrhales, soit d'origine herpétique. Le catarrhe bronchique et l'angine granuleuse sont traitées avec succès dans cette station thermale. L'aspiration de l'eau pulvérisée est une des formes de traitement dont on obtient les meilleurs résultats à Pierrefonds, et elle a été adoptée pour l'emploi de l'eau ferrugineuse que l'on n'y prend pas seulement en boisson. L'anémie et ses manifestations diverses sont l'indication spéciale à cette dernière eau, qui ajoute singulièrement à l'importance et aux ressources thérapeutiques de la station"
Guide Joanne éditeur Hachette & Cie 1913

A gauche : Au début du siècle dernier le Café des Bains était tenu par monsieur Dupont.
A droite : Après la seconde guerre mondiale le Bar des Bains sera exploité par monsieur Champagne et deviendra ensuite le Chalet du Lac.

A gauche : L'Hôtel des Bains avec sur la droite le Casino.
A droite : Le Parc des Bains et une des sources thermales.


Menu du samedi 3 août 1907 à l'Hôtel des Bains de Pierrefonds.
Hors d'œuvre
Turbo sauce hollandaise
Poulet sauce chasseur
Chateaubriand cresson
Haricots verts
Aspics de foie gras bellevue
Salade laitue
Entremets
Glace panachée mascotte
Desserts
Fruits - Gâteaux
Bordeaux blanc et rouge - Chablis - Moulin à vent - Champagne Chandon
Menu édité avec la publicité pour l'eau de source tchèque "Mattoni" de Calsbad (maintenant Karlovy Vary). La reine des eaux de table gazeuses naturelles.


Pendant la première guerre mondiale l'Hôtel des Bains avait été réquisitionné pour devenir un hôpital de premier secours pour les blessés d'un conflit très proche de Pierrefonds.
La ville fut bombardée à plusieurs reprises notamment le 20 août 1918 où une infirmière mademoiselle Elisabeth Jalaguier fut tué lors d'un bombardement sur l'Hôtel des Bains. Ce monument lui a été dédié.





Dans les années 50 le lac avec ses pédalos.

Dans les années 50 le lac avec ses pêcheurs.


Publicité Citroën pour la Roadster Cabriolet 15 CV au Château de Pierrefonds
parue dans l'hebdomadaire "L'Illustration" : n° 4702 du 15 avril 1933.


Le Château de Pierrefonds dans le mensuel "Touring Club de France" : n° 620 de juillet 1952.
-Extrait de ce mensuel : Le Rallye 1952 à Compègne
- 26 juillet 1952 - Un grand spectacle historique à Pierrefonds.
Non content, semble-t-il d'avoir été restauré dans sa toute puissance et d'avoir retrouvé, grâce au de Viollet-le-Duc, des proportions majestueuses et si parfaitement équilibrées qu'elles font oublier quelques innovations moins orthodoxes de l'artiste, le château de Pierrefonds va revivre pour un soir les fastes de ses premières années.
N'est-ce pas un peu comme d'une deuxième mais éphémère restauration que va bénéficer ce monument privilégié ?
C'est en tout cas la réalisation d'un espoir qu'avait lui-même carressé son dévoué conservateur, monsieur Grenovillot, ainsi qu'il l'a confié lorsque nous l'avons soumis pour la première fois, le projet de cette reconstitution historique dans les murs de Pierrefonds. L'occasion jusqu'ici avait manqué : le Rallye international qui va se dérouler à Compiègne du 19 au 30 juillet l'a fournie en imposant à ses organisateurs le choix d'un site incomparable pour le grand spectacle qui devait être le "clou" de la manifestation.
Le programme détaillé de la soirée ne saurait être révélé ici, à une date où les spécialistes qui en ont pris la responsabilité travaille encore à lui donner sa forme définitive. Mais une évocation des péripéties que connut au XVème siècle cette fameuse place forte est en elle-même tout un programme. On y devine la gentillesse des pages et la grâce des dames s'opposant à la rudesse des seigneurs, de leurs chevaux et des hommes d'armes, le tout assaisonné de l''extravagances des fous.
On imagine le décor prestigieux de la cour du château en pierres ciselées, véritables pierreries étincelant sous le feu des projecteurs et, complétant cette ambiance féerique les draperies sonores d'un orchestre préludant au symbolique au lever de rideau.
Le thème du spectacle a été puisé dans le résumé suivant de l'histoire du château que nous devons à l'obligence de monsieur Grénovillot.
Louis d'Orléans, frère de Charles VI le Bien Aimé (qui devint fou) fit construire le château de Pierrefonds voulant, à la fois, une demeure somptueuse dans un pays de chasse et une forteresse faisant partie d'un réseau de places fortes propre à dominer Paris.
Louis d'Orléans ayant été assassiné en 1407 par les partisans de Jean sans Peur, duc d Bourgogne (qui devait, lui même être assassinné quelques années plus tard) le château de Pierrefonds passe aux mains du jeune duc Charles d'Orléans (connu comme l'un de nos plus délicats poètes du XVème siècle.
A l'instigation de Jean sans Peur, Charles VI résolut de s'emparer des places fortes devenues la propriété de son neveu.
Il confia cette opération au comte de Saint-Pol qui, habilement, sut employer les moyens qu'il fallait pour obtenir la reddition de Pierrefonds, défendu et commandé par le seigneur de Bocquiaux.
Plus tard, le château fut rendu à Charles d'Orléans et le seigneur de Bocquiau en reprit le commandement, mais le comte Saint-Pol, furieux d'être obligé de quitter une si belle demeure, n'abandonna la place qu'en y mettant le feu.
Blessé à la bataille d'Azincourt, le 25 octobre 1415, Charles d'Orléans fut fait prisonnier et emmené en Angleterre.
Pendant sa captivté, le château fut pris en 1420, par les Anglais qui le quittèrent peu de temps après.
En même temps qu'il aura donné à tous un avant-goût de l'exceptionnelle soirée qui se prépare, dont la direction artistique sera assurée par monsieur Dumay, l'animateur de la compagnie de "L'Équipe", ce bref récit contribuera, nous n'en doutons pas, à inciter de nombreux lecteurs à venir se joindre aux participants du Rallye de Compiègne réunis ce soir-là à Pierrefonds (*).
(*) Location des places à partir du 15 juillet au T.S.F

Promenade au Château de Pierrefonds dans le magazine "Nous Deux" : n° 798 du 28 septembre 1962.

Le Château et le lac de de Pierrefonds dans le magazine "Oise Tourisme" : Printemps 1972.

Le calendrier représentant la rue Napoléon avec à l'arrière plan le Château de Pierrefonds.

Derrière un écran de verdure le Château de Pierrefonds.

Biscottes "Aux Martinets" 79 rue Danton Levallois-Perret (Seine).

A la ville.... à la Campagne, avec les piles et les boîtiers Mazda Cipel.


La maison "Palestrina" est située entre la rue du Beaudon et le Lac. Elle est une reproduction de la maison du compositeur italien "Giovanni Pierluigi da Palestrina".



Hôtel-Restaurant-Dancing du Lac
Madame Degraeve
Rue du Beaudon
Repas 5.50 et 5.50 Francs
Tél : 0.47 puis 440.80.68
(Photo prise le 15 mai 1960)


Naturalisation d'animaux, Vente de Peaux, Tannage 1, rue du Beaudon 60450 Pierrefonds


A gauche : Le Château de Jonval.
A droite : Les villas du bord du lac de Pierrefonds.


Visite du Château de Pierrefonds le 5 septembre 1906 par la mission des officiers étrangers lors des Grandes Manœuvres.

Lors de la première guerre mondiale les soldats français devant l'entrée du Château de Pierrefonds en juillet 1916.

Colonne de prisonniers allemands se dirigeant le 18 juin 1918 sur Paris le long du Cimetière de Pierrefonds rue Sœur Aurélie.
Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine Nanterre


Le pont de Palesnes de la ligne de chemin de fer "Compiègne Villers-Cotterêts" fut détruit en août 1944 par les troupes allemandes. Le pont actuel sera reconstruit et terminé le 15 janvier 1947.
© Collection personnelle Jean-Claude Lécuru.


Au dessus : La pause des travailleurs après l'orage exceptionnel du mardi 17 juin 1913 : le pont de la rue Chauvet.
En dessous : Déblaiement de la rue Sabatier.
Photo Gaston Duclos


